samedi 20 mars 2010

La bonne volonté d'aprés Kant


La bonne volonté ne tire pas sa bonté de ses effets ou de ses résultats, ni de son aptitude à atteindre tel ou tel but proposé, mais seulement du vouloir. C'est-à-dire qu'elle est bonne en soi.

Une bonne volonté est souveraine et indépendante de tout dessein ultérieur. C'est pourquoi elle occupe le premier rang dans l'estimation complète de la valeur morale de nos actions. Une action faite par devoir ne tire pas sa valeur morale du but qu'elle doit atteindre; mais de la maxime d'après laquelle elle est décidée. Le devoir est donc la nécessité de faire une action par respect pour la loi.

La première maxime "je dois toujours agir de sorte que je puisse aussi vouloir que ma maxime devienne une loi universelle" est le seul principe qui dirige ici et doive diriger la volonté. C'est cette simple conformité à la loi en général. La raison humaine commune se montre parfaitement d'accord avec nous sur ce point dans son jugement pratique et a toujours ce principe devant les yeux.

La nécessité d'agir uniquement par respect pour la loi pratique est ce qui constitue le devoir auquel tout doit céder; parce qu'il est la condition d'une volonté bonne en soi dont la valeur est au dessus de tout.

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